
Guy Sionneau, responsable départemental de la CFDT et Rejan Poindessault, à l'origine du projet.
Une intersyndicale vient d'être créée pour contribuer à la revitalisation du site Michelin en tentant d'attirer l'industrie aéronautique.
La blessure est encore vivace. En juin 2013, Michelin annonçait la suppression de 706 postes sur le site de Joué-lès-Tours. Huit mois plus tard, la firme s'engageait à accompagner la création du même nombre de postes en Touraine, via une convention de revitalisation de trois ans, et à déconstruire la partie du site qu'elle ne conserverait plus, soit vingt-quatre hectares.
" Un marché énorme et un secteur en surcharge "
Pour l'heure, seul le projet de centrale biomasse, dont l'exploitation débutera début 2018, a été annoncé. Et alors qu'une entreprise devrait reprendre un des deux bâtiments conservés en l'état,
un nouvel acteur souhaite s'impliquer pour l'avenir du lieu.
Ou plutôt des acteurs puisqu'une intersyndicale - qui regroupe CFDT, CGT, CFTC, CFE-CGC, FO, Sud, Unsa, Unef, Fage - a été créée il y a quelques semaines « pour contribuer à la réindustrialisation du site », à l'initiative de Rejan Poindessault, ancien ingénieur en imagerie médicale chez General Electric.
« J'habite à Joué depuis plusieurs années, et je vois cette usine tous les matins, explique cet ancien délégué CFDT du personnel. Et comme je m'intéresse à l'industrie, j'ai eu l'idée de proposer ce projet à Guy Sionneau (secrétaire de l'union départementale la CFDT) sous la forme d'une intersyndicale. »
Son nom ? Maryse Bastié - Antoine de Saint-Exupéry, deux anciens aviateurs. Pas vraiment un hasard puisque cette intersyndicale souhaite cibler l'industrie aéronautique. « C'est un marché énorme et un secteur en surcharge, avance Rejan Poindessault. Airbus a par exemple 6.800 avions à construire dans son cahier de commandes. »
L'idée serait donc de s'engouffrer dans ce marché et d'attirer des équipementiers ou des motoristes, par exemple, sur le site jocondien. « Le lieu a beaucoup d'atouts : on est proche de Paris, des n½uds autoroutiers, il y a une voie de chemin de fer sur le site et bientôt la fibre optique. Sans oublier un Campus des métiers qui pourrait former des ingénieurs dans ce domaine. »
Les idées ne manquent pas. Pour tenter de les concrétiser, l'intersyndicale a notamment pris contact avec l'association Aérocentre, qui regroupe plus de 80 entreprises du secteur de l'aéronautique, et va se rapprocher des syndicats d'employeurs (Medef, Union des métiers de la métallurgie ou le Gifas, syndicat des sociétés de l'industrie aéronautique).
Sans oublier les pouvoirs publics (Agglo, Région, Ville de Joué-lès-Tours) qui planchent aussi sur le dossier et avec qui l'intersyndicale souhaite travailler
. « On ne veut marcher sur les pieds de personne, expliquent Rejan Poindessault et Guy Sionneau. On souhaite juste savoir ce qui a été entrepris et ce qui peut être fait pour réindustiraliser le site. » Et ne rien regretter.
Des rumeurs ont évoqué la fermeture d'un des deux ateliers de production encore présents (celui chargé de la fabrication de renforts internes au pneu), en raison de la création d'un atelier du même type sur le site de Montceau-les-Mines. Pascal Levêque, secrétaire du comité d'entreprise, précise « qu'il y a bien une machine à Montceau mais on nous a prévenus qu'elle était là pour faire des essais.
A l'heure actuelle, il n'y a rien de concret »
.
" Un marché énorme et un secteur en surcharge "
Pour l'heure, seul le projet de centrale biomasse, dont l'exploitation débutera début 2018, a été annoncé. Et alors qu'une entreprise devrait reprendre un des deux bâtiments conservés en l'état,
un nouvel acteur souhaite s'impliquer pour l'avenir du lieu.
Ou plutôt des acteurs puisqu'une intersyndicale - qui regroupe CFDT, CGT, CFTC, CFE-CGC, FO, Sud, Unsa, Unef, Fage - a été créée il y a quelques semaines « pour contribuer à la réindustrialisation du site », à l'initiative de Rejan Poindessault, ancien ingénieur en imagerie médicale chez General Electric.
« J'habite à Joué depuis plusieurs années, et je vois cette usine tous les matins, explique cet ancien délégué CFDT du personnel. Et comme je m'intéresse à l'industrie, j'ai eu l'idée de proposer ce projet à Guy Sionneau (secrétaire de l'union départementale la CFDT) sous la forme d'une intersyndicale. »
Son nom ? Maryse Bastié - Antoine de Saint-Exupéry, deux anciens aviateurs. Pas vraiment un hasard puisque cette intersyndicale souhaite cibler l'industrie aéronautique. « C'est un marché énorme et un secteur en surcharge, avance Rejan Poindessault. Airbus a par exemple 6.800 avions à construire dans son cahier de commandes. »
L'idée serait donc de s'engouffrer dans ce marché et d'attirer des équipementiers ou des motoristes, par exemple, sur le site jocondien. « Le lieu a beaucoup d'atouts : on est proche de Paris, des n½uds autoroutiers, il y a une voie de chemin de fer sur le site et bientôt la fibre optique. Sans oublier un Campus des métiers qui pourrait former des ingénieurs dans ce domaine. »
Les idées ne manquent pas. Pour tenter de les concrétiser, l'intersyndicale a notamment pris contact avec l'association Aérocentre, qui regroupe plus de 80 entreprises du secteur de l'aéronautique, et va se rapprocher des syndicats d'employeurs (Medef, Union des métiers de la métallurgie ou le Gifas, syndicat des sociétés de l'industrie aéronautique).
Sans oublier les pouvoirs publics (Agglo, Région, Ville de Joué-lès-Tours) qui planchent aussi sur le dossier et avec qui l'intersyndicale souhaite travailler
. « On ne veut marcher sur les pieds de personne, expliquent Rejan Poindessault et Guy Sionneau. On souhaite juste savoir ce qui a été entrepris et ce qui peut être fait pour réindustiraliser le site. » Et ne rien regretter.
Des rumeurs ont évoqué la fermeture d'un des deux ateliers de production encore présents (celui chargé de la fabrication de renforts internes au pneu), en raison de la création d'un atelier du même type sur le site de Montceau-les-Mines. Pascal Levêque, secrétaire du comité d'entreprise, précise « qu'il y a bien une machine à Montceau mais on nous a prévenus qu'elle était là pour faire des essais.
A l'heure actuelle, il n'y a rien de concret »
.
Sébastien Bussière
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